L’écoulement du temps et l’évolution du vivant sur terre ont toujours exercé sur moi une grande fascination. Ils réfèrent à l’infinitésimale contribution des êtres vivants dans « l’empilade » des générations et leur diaspora sur terre. Les déserts sont des lieux extraordinaires de préservation d’empreintes de cette évolution et focalisent toute mon attention.
La série « Nowhere » évoque les paysages grandioses, monochromes qui semblent quasi immuables avec ces silences feutrés qui invitent à transhumer en soi. Cette sensation a trouvé son apogée dans les déserts que j’ai parcourus, me donnant parfois l’illusion d’avoir arrêté le temps.
La série intitulée « Vu d’en haut » exprime l’autre face d’une même réalité : La désertification et les dangers que celle-ci représente pour les être vivants. Cette série réfère également aux géoglyphes et aux pétroglyphes servant de mode de communication destinés aux humains qui suivaient.
Toujours axée sur cette notion du temps qui s’écoule, la petite série « Fossiles » évoque ces témoins dont l’âge s’évalue en millions d’années, révélant ainsi la démesure de l’âge de notre planète, la fragilité de la vie et le fait que nous sommes liés à ce TOUT malgré notre bref passage sur terre.